La journée nationale Futur en tous genres est un projet intercantonal de promotion de l’égalité qui, depuis plus de vingt ans, s’engage pour favoriser la mixité et l’égalité de genre dans la formation. Ainsi, la journée Futur en tous genres n’est pas une journée ordinaire de découverte des métiers. Elle s’articule autour du principe de participation croisée. En d’autres termes, les élèves de la 7H à la 10H (selon les cantons) sont invité·e·s à découvrir par la pratique des métiers ou des domaines d’activité dans lequel leur genre est statistiquement sous-représenté. L’objectif est d’élargir les perspectives professionnelles des jeunes, et de leur permettre de découvrir leurs compétences personnelles ainsi que de potentielles vocations. Mais c’est aussi, voire surtout, l’occasion de les encourager à oser dépasser les stéréotypes de genre au moment de choisir une orientation professionnelle.

Les rôles de genre traditionnels persistent

Malgré de nombreux efforts entrepris pour promouvoir l’égalité, les rôles de genre et les stéréotypes qui y sont associés ont la vie dure. En Suisse, les jeunes peuvent choisir depuis longtemps parmi quelques 250 formations professionnelles initiales. Pourtant, le choix de la moitié des jeunes femmes se limite encore à seulement 5 formations, tandis que celui de la moitié des jeunes hommes se porte sur 14 formations différentes. La journée nationale Futur en tous genres veut montrer aux jeunes toute la diversité des alternatives possibles, et par-là, lutter contre les stéréotypes de genre. Mais c’est aussi l’occasion pour les entreprises de susciter l’intérêt des jeunes pour leur domaine d’activité et, à terme, de lutter contre la pénurie de personnel qualifié au sein de leur branche.

La pénurie de personnel qualifié s’est aggravée, en particulier dans le domaine de l’informatique

L’année dernière, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée s’est aggravée dans la plupart des secteurs. La situation est particulièrement préoccupante dans le domaine de l’informatique. Les secteurs du développement de logiciels et de l’ingénierie des systèmes font particulièrement face à un manque important de personnel qualifié. Cette situation se reflète aussi dans le nombre croissant d’entreprises ou d’institutions qui organisent des ateliers « Filles et informatique », proposés dans le cadre de la journée Futur en tous genres depuis 2008.

Initialement, environ 42 organisations proposaient 490 places d’atelier. En 2023, ce sont 134 organisations au total qui ont proposé quelques 1473 places. L’entreprise suisse de cybersécurité InfoGuard AG était l’une d’entre elle, et son engagement porte déjà ses fruits : « Une jeune fille qui ne s’imaginait pas faire un apprentissage dans l’informatique a commencé à s’y intéresser de près après une journée Futur en tous genres particulièrement réussie chez InfoGuard AG, et a effectué un stage de courte durée chez nous après plusieurs journées d’essai », explique Mauro Cilurzo, responsable de la formation professionnelle. La jeune femme a ensuite posé sa candidature en avance pour un apprentissage. L’entreprise lui a garanti une place d’apprentissage d’informaticienne pour début 2025.

Les garçons découvrent les métiers de la santé

Les professions de soins sont également touchées depuis des années par un manque massif de personnel qualifié. La journée Futur en tous genres est, pour cette raison, un événement important pour la Haute École de Santé Vaud (HESAV) à Lausanne. « C’est un plaisir pour nous d’accueillir chaque année près de 180 élèves », explique Carole Wyser, directrice générale de l’HESAV.

« Les ateliers organisés nous permettent de présenter les métiers des soins infirmiers, de la physiothérapie, de la technique médicale et de la radiologie, ainsi que la profession de sage-femme à un public jeune et donc particulièrement réceptif. C’est l’occasion de leur faire découvrir les aspects techniques, mais aussi les aspects relationnels de ces métiers passionnants. En nous adressant principalement aux garçons, nous promouvons également une plus grande mixité au sein de ces filières de formation à prédominance féminine ».

Les ateliers sont soutenus par : AM Suisse, Académie Suisse des sciences techniques SATW, ARTISET, Association suisse et liechtensteinoise de la technique du bâtiment (suissetec), Association Suisse des droguistes, Association Suisse des Ergothérapeutes EVS/ASE, Cadres de la Construction Suisse, carrosserie suisse, Centres de formation professionnelle, Codoc, coiffureSUISSE, Deutschschweizer Logopädinnen- und Logopädenverband (DLV), Fédération Suisse pour l’accueil de jour de l’enfant kibesuisse, florist.ch, HES-SO, ICT-formation professionnelle Suisse, Holzbau Schweiz, labmed Suisse, Réseau femmes et sia, Société Suisse des pharmaciens pharmaSuisse, Société Suisse des entrepreneurs SSE, Société Suisse des ingénieurs et architectes SIA, scienceindustries, Swico, Swiss Engineering UTS, Swissmem, Union Suisse des paysans, Union suisse des arts et métiers usam.

Futur en tous genres est un projet mis en œuvre par les bureaux et les commissions de l’égalité ainsi que les partenaires des cantons d’AG, AR, BE, BL, BS, FR, GE, GL, GR, LU, NE, SG, SZ, TI, UR, VD, VS, ZG, ZH, des villes de Berne, Lucerne, et Zurich, ainsi que de la Principauté du Liechtenstein. Le projet est soutenu financièrement par le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI).

Contact et informations détaillées sur les ateliers :

www.futurentousgenres.ch

Coordination romande, 022 388 74 73, info@futurentousgenres.ch

Des informations sur les ateliers organisés dans les différents cantons peuvent être obtenues auprès des bureaux cantonaux :

www.futurentousgenres.ch/contact/partenariat